L’exposition 2018 au château de Pubol, s’intitule « Elles photographient Dali ». Elle permet de voir une quarantaine d’images prises par des femmes, dont une quinzaine de clichés inédits. Les représentations de l’artiste sont fréquemment associées aux grands noms de l’histoire de la photographie du XXème siècle, comme Man Ray, Cecil Beaton ou Philippe Halsman. Ici, ce sont des femmes artistes qui sont mises en avant. La première de ces photographes est bien sûr Gala Dalí, qui pour la première fois est revendiquée comme «créatrice» et non seulement comme une muse du génie catalan.

"Elles photographient Dali" - Dali et son mannequin a l’Exposition Internationale du Surrealisme (París, 1938). DENISE BELLON
Dali et son mannequin a l’Exposition Internationale du Surrealisme (París, 1938). DENISE BELLON / LES FILMS DE L’ÉQUINOXE / FUNDACIÓ GALA – SALVADOR DALÍ

Au total, l’exposition « Elles photographient Dali » regroupe 48 photographies, dont certaines ont été publiées dans des revues et des livres spécialisés.
L’exposition permet, selon la directrice des musées Dali, Montse Aguer, de se faire une idée de la façon dont la figure de Dalí a été «construite».

L’exposition a le double intérêt :

  • de voir d’une part l’évolution du jeune Dalí, quand il rencontre Gala dans les années 30, jusqu’à ce qu’il voyage à Paris et New York et finisse par se transformer lui-même en une œuvre d’art
  • D’autre part, cette exposition veut rendre hommage aux femmes qui l’ont dépeint, en donnant un rôle particulier à sa muse, par excellence, Gala. On y trouve des clés pour découvrir une facette qui jusqu’ici cachée de Gala. La partenaire de Dalí a toujours été considérée avant tout comme la muse de l’artiste, mais maintenant elle est revendiqué comme une créatrice, en tant qu’auteur de quelques photographies d’un jeune Dalí en visite à Carry-le-Rouet. Rosa Maria Maurell, l’une des commissaires de l’exposition « Elles photographient Dali » estime que l’on peut dire aujourd’hui que l’exposition présente les premières œuvres photographiques de Gala. Maurell insiste sur le fait que ses images sont rares, avec les négatifs originaux, des images des moments intimes du couple. Dans certaines images, vous pouvez voir un Dali complètement nu

Gala est un symbole mais n’est pas la seule photographe oubliée mise en avant par cette exposition. Yvonne Halsman, éclipsée par l’ombre de son mari, le célèbre photographe Philippe Halsman.
Les images de l’exposition font partie des archives de la Fondation Gala-Salvador Dalí. Au début du XXe siècle, lorsque la photographie peine à s’ouvrir, de nombreuses femmes prennent la caméra comme une forme d’expression et d’affirmation artistique et professionnelle. Le dénominateur commun de tous les auteurs, est qu’elles sont des femmes «modernes, indépendantes et libres» qui utilisent la photographie comme «moyen d’expression». Alors, profitez en pour voir les oeuvrs de Denise Bellon, Martha Holmes, Liselotte Strelow. Valentine Hugo ou Anna Laetitia Pecci-Blun.
L’exposition, qui peut être vue tout jusqu’à la fin de l’année à la Maison-Musée du Château Gala-Dalí à Pubol.

Pour aller plus loin :

site de l’exposition : https://exhibitions.salvador-dali.org/fr/elles-photographient-dali/

http://www.diaridegirona.cat/cultura/2018/03/15/pubol-reivindica-gala-mes-creadora/901396.html

https://www.ara.cat/cultura/Homenatge-catorze-retratar-Salvador-Dali_0_1980402015.html

 

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