Les vestiges antiques de Cala Cativa reposent, dans la partie nord du Cap de Creus, à quelques miles au large de la côte de El Port de la Selva, à seulement 10 mètres de profondeur. Il s’agit d’un bateau, datant du 1er siècle avant JC Christ, transportant des amphores.

Aujourd’hui les résultats des fouilles et les travaux archéologiques vont permettre de reproduire en 3D les vestiges antiques de Cala Cativa. Le navire, datant du premier siècle avant JC et faisait entre 9 et 10 mètres de long. Il a coulé après avoir heurté un récif. À bord se trouvaient deux membres d’équipage et une charge comprise entre 150 et 200 amphores de vin.

les vestiges antiques de Cala Cativa sont ceux d’un bateau ibère

En 2016, le Centre d’Archéologie Subaquatique de Catalogne (CASC) a mené une deuxième et dernière de la campagne d’excavation. Ils ont pu documenter 25 cadres, attachés avec des cordages, une technique navale caractéristique des méthodes ibériques. « Une technique de construction qui échappe aux Romains qui est clairement caractéristique des indigènes locaux de l’époque. » souligne le directeur. La quille était complètement plate, ce qui signifie que ce bateau était conçu spécifiquement pour naviguer sur les marais côtiers. Le Cala Cativa I était un très petit bateau, adapté pour les traversées entre les trois ou quatre jours.
Le Cala Cativa I est le deuxième bateau ibère complet trouvé à ce jour sur la côte catalane (après le Cap de vol, également trouvé au large de cap de creus).

Une épave très ancienne, découverte au XIXeme siècle

L’épave de Cala Cativa a été découverte il y a 120 ans, à côté de Port de la Selva, par Alfaras Romualdo en 1894, un corailleur de la région. Après avoir récupéré une soixantaine amphores des fonds marins en Août 1894, il a écrit un rapport avec le grand détail dans le Bulletin de l’article Association artistique et archéologique de Barcelone sur sa collection d’amphores trouvée sur une épave au fond de Cala Cativa, situé à l’est de Port de la Selva, sur un fond de 33 mètres. Il est à noter que cette découverte est la première action d’archéologie sous-marine en Catalogne.
Peu d’informations sur les conditions de récupération des objets et de leur vente aux enchères.

Le journal Diari Ampurdanés diari, dans son édition du jeudi 30 août 1894, publie : « A Port de la Selva, mardi et mercredi de la semaine dernière, des plongeurs payés par messieurs Pedru et Alfaras ont travaillé dans l’extraction des fonds marins, jusqu’à 60 amphores romaines dont 40 en parfait état de conservation. ».
Elles sont aujourd’hui exposées dans le Musée Archéologique de Catalogne et la Fondation Marés.

Les travaux modernes sur Les vestiges antiques de Cala Cativa

Il y a cinq ans, le CASC a fait une première inspection de ces fonds marins et ont pu observer Cala Cativa I, situé à environ 30 mètres de profondeur, avec l’aide du sous-marins Ictineu.

Les vestiges actuels du navire font environ 7 mètres (alors que le navire faisait entre 9 et 10 de long) et ce qui manque a disparu à jamais.
Les archéologues ont constaté qu’au moment de naufrage, le navire avait un équipage de deux marins. «Nous le savons parce que nous avons trouvé des morceaux d’objets de la vie quotidienne, tels que des pots et des casseroles», dit Gustau Vivar, le directeur du CASC, « qui ont également permis de dater avec précision l’épave du milieu du premier siècle avant JC. ».
Les causes du naufrage sont connues : « Le navire s’est écrasé contre des rochers et il s’est ouvert une grande voie d’eau.
Dans un premier temps, sur la base des témoignages du XIXème siècle, les archéologues croyaient que le Cala Cativa I avait une cargaison de 100 amphores de vin, en provenance du Bas Llobregat et une destination finale probable vers la région de Narbonne. Mais, Le bateau avait surement une cargaison plus importante, entre 150 et 200 amphores. Cette déduction provient d’abord de plusieurs fragments localisés à côté de l’épave, et qu’une étude a montré que ces navires pouvaient prendre jusqu’à 40 mètres linéaires d’amphores.

Avant s’enterrer les restes du navire dans le sable pour empêcher les déprédations, et d’abandonner les restes sur les fonds marins, les archéologues ont enregistré des centaines d’images de l’épave pour reconstruire en 3D. Le résultat est une image interactive que vous voyez en détail sur le site de Cap de Creus. Le résultat de ce travail archéologique pourra être vu dans une exposition qui s’ouvrira le 30 Mars l’année prochaine au Musée d’archéologie de Catalogne (MAC) Barcelone. L’exposition intitulée ‘Navegants d’Aiguamolls’ (navigateurs des marais) et mettra l’accent sur l’architecture navale et de l’art des Ibères, tirés de l’étude vestiges antiques de Cala Cativa .
Pour aller plus loin :
http://www.mac.cat/eng/Branches/CASC

http://www.ccma.cat/324/un-vaixell-iber-enfonsat-al-cap-de-creus-reproduit-en-3d/noticia/2765918/
http://abcblogs.abc.es/espejo-de-navegantes/2015/10/09/un-submarino-amarillo-hace-ciencia-en-el-port-de-la-selva/
Sources :
http://www.diaridegirona.cat/cultura/2016/12/30/arqueolegs-reprodueixen-3d-segon-vaixell/821575.html
http://www.ccma.cat/324/un-vaixell-iber-enfonsat-al-cap-de-creus-reproduit-en-3d/noticia/2765918/
http://www.ara.cat/comarquesgironines/arqueolegs-reprodueixen-Cap-Creus-descobreixen_0_1714628610.html
http://www.ancient-origins.net/news-history-archaeology/experts-investigate-long-forgotten-iberian-ship-sank-spanish-coast-004146
http://ccaa.elpais.com/ccaa/2015/10/06/catalunya/1444164898_572579.html

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