Hiver sans fin, tempêtes, sécheresse sont des signes visibles des changements climatiques. Mais, en Catalogne, on utilise des papillons pour essayer d’en mesurer les effets à long terme. Le parc Aiguamolls d’Emporda est une station pionnière dans l’utilisation des papillons pour mesurer les changements climatiques.

Aiguamolls d'Emporda

Pluies record en Mars 2013 sur la Catalogne

Des records de pluie datant de plus de 40 ans sont tombés sur la Costa Brava.
Comme l’a signalé le Service météorologique de Catalogne, Mars a été un mois de pluie en 2013 : multiplication des fronts au cours des vingt premiers jours du mois, perturbations atlantiques associées aux flux de l’humides du sud ont eu des conséquences importantes sur la pluviométrie catalane.
Dans certains endroits on a jusqu’à 25 jours de pluie pour le mois, en particulier dans les zones de haute montagne, tandis que la majeure partie du territoire ont été enregistrés entre 10 et 20 jours de pluie, deux fois la normale pour un mois de mars. Sans oublier bien sûr, la tempête du début du mois sur la Costa Brava, avec des vagues jusqu’à 6 mètres, à l’Estartit. Conséquence du dérèglement climatique ?

Source : http://www.abc.es/agencias/noticia.asp?noticia=1385653

En tout cas, les scientifiques essaient de mesurer ce dérèglement, avec des capteurs parfois surprenants.

Les papillons, capteurs ailés du changement climatique

Une des meilleures méthodes pour étudier les effets du changement climatique sur les écosystèmes naturels ne nécessite pas de technologies coûteuses, mais seulement les yeux d’un observateur qui observe le vol d’un papillon. Leurs cycles de vie courts, leur grande sensibilité aux changements d’habitat et de la température, et la fascination de nombreux naturalistes, font des papillons d’excellents bio-indicateurs pour étudier l’impact sur la biodiversité des changements, tels que le réchauffement climatique ou les changements dans l’utilisation des terres.

En Europe, dix-neuf plans de mesure et suivi des papillons sont sur basés des méthodes normalisées communes. Ce travail a commencé au Royaume-Uni en 1976 et est arrivé en Catalogne en 1994. La première station de mesure a été celle des marais de l’Empordà (Gérone).

La méthodologie est l’étude des sections d’un mile, le volontaire doit aller une fois par semaine de Mars à Septembre, le comptage des papillons que vous voyez autour de vous.

À l’heure actuelle, les plans de surveillance ont mis en place deux indicateurs de l’état des populations au niveau européen, l’un sur le déclin des prairies à papillons (-50% depuis 1990) – et un autre sur les effets du changement climatique.

Le conservateur du parc national Sierra Nevada, Ignacio Henares Henares dit que, comme c’est le cas en Catalogne, « le changement climatique est l’un des moteurs qui accélère ou a des effets multiplicateurs sur la répartition de l’habitat, mais le changement d’utilisation des terres a encore un plus grand impact. »

Aiguamolls d'Emporda

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